Depuis quelques mois, le budget vélo prévu pour 2025 en France est menacé d'annulation. En effet, les récentes lettres-plafonds et les déclarations de Franck Leroy, président de l'Agence de financement des infrastructures de transports (Afit), annoncent un possible gel des financements pour les projets cyclables. Si cette décision se confirme, le Plan Vélo 2023-2027 verrait ses objectifs gravement compromis.
La FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) a vivement réagi en appelant les parlementaires à reconsidérer la situation, afin de préserver ce financement crucial pour la transition écologique et la santé publique.
Lancé en mai 2023, le Plan Vélo 2023-2027 devait allouer environ 1,25 milliard d'euros pour développer les infrastructures cyclables et encourager l’usage du vélo en France. Ce plan ambitieux promettait de soutenir la création de nouvelles pistes cyclables et d’accompagner les collectivités dans la promotion du vélo comme moyen de transport écologique. Cependant, les récentes annonces laissent penser que l'annulation du budget vélo pourrait compromettre ces engagements.
Dans ce contexte, il est vital de rappeler les bénéfices du Plan Vélo pour la société, notamment en matière de réduction des émissions de CO₂ et d'amélioration de la qualité de vie.
L'annulation du budget pour les infrastructures cyclables aurait des conséquences directes sur les collectivités et les usagers. En 2023, plus de 400 collectivités ont soumis des projets dans le cadre du 7ème appel à projets "aménagements cyclables", dans l'espoir d'améliorer la sécurité et de favoriser l’utilisation du vélo. Le gel du budget vélo priverait ces collectivités des financements nécessaires, ce qui pourrait ralentir l'élan autour du développement des pistes cyclables.
L’impact de ce gel irait à l'encontre de la logique environnementale et pourrait anéantir les efforts réalisés ces dernières années pour encourager la mobilité douce et lutter contre le réchauffement climatique.
Les collectivités et copropriétés jouent un rôle central dans la transition écologique. Elles sont souvent en première ligne pour le financement des infrastructures cyclables et le développement des parkings vélo. Mais face aux incertitudes budgétaires, ces acteurs risquent de voir leurs projets suspendus, mettant en péril les objectifs climatiques.
👉 Pour en savoir plus sur les raisons qui poussent les collectivités à revoir leurs priorités en matière de financement, consultez notre article sur les raisons d'arrêter le cofinancement des vélos.
Alors que le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre en France, la FUB appelle les parlementaires à prendre conscience des enjeux critiques de cette décision budgétaire. En annulant le budget vélo, le gouvernement pourrait renoncer à une réduction annuelle de 2 000 décès grâce à la pratique cyclable, une statistique impressionnante mise en avant par une étude du CNAM.
Dans cette optique, il est crucial que les députés fassent preuve de réactivité lors de l’examen du projet de loi de finances 2025 pour éviter une annulation des subventions vélo et préserver les engagements pris en faveur du Plan Vélo.
Si le budget vélo est effectivement réduit à zéro, les infrastructures cyclables subiront un coup d'arrêt qui risque de retarder considérablement les avancées en matière de mobilité douce. Cela pourrait également affecter la dynamique observée depuis 2020, où l’usage du vélo a progressé de 40 %. Les investissements en pistes cyclables ont déjà démontré leur efficacité en incitant les citoyens à se tourner vers le vélo, une alternative de transport bénéfique pour l’environnement et la santé.
Les pistes cyclables jouent un rôle crucial pour le changement des habitudes de transport. Ne pas réaliser ces investissements aujourd'hui signifiera payer le double demain, que ce soit en termes d'impact climatique ou de coûts sociaux.
Les infrastructures pour le stationnement des vélos sont tout aussi importantes que les pistes cyclables. En soutenant des projets tels que le programme Alvéole+, les collectivités et bailleurs sociaux pourraient garantir un accès facilité au vélo pour un plus grand nombre de personnes, favorisant ainsi la pratique régulière du vélo.
Pour plus de détails sur l'importance du programme Alvéole+ et l’enjeu des parkings vélos, vous pouvez lire notre article dédié à la prolongation du programme Alvéole+.
La décision finale du gouvernement sur le budget vélo 2025 influencera de manière significative le développement des infrastructures cyclables et la lutte contre le réchauffement climatique en France. Face à la perspective de cet arrêt brutal, il est essentiel de mobiliser l'opinion publique et les élus pour garantir la continuité des financements et éviter un retour en arrière.
En tant qu’usager ou citoyen, vous pouvez contribuer à cette mobilisation en contactant vos députés pour leur témoigner de l'importance de maintenir un budget vélo solide et durable. L'avenir de la mobilité douce en dépend, ainsi que les objectifs de transition écologique que la France s’est fixés pour les années à venir.
Le Plan Vélo 2023-2027 prévoyait initialement une enveloppe de 2 milliards d’euros d’investissements pour soutenir le développement du vélo en France. Cela inclut la construction de nouvelles infrastructures cyclables, des aides à l'achat de vélos pour les ménages modestes et des actions pour promouvoir le vélo comme mode de transport écologique.
L’État avait promis 225 millions d’euros pour le vélo en 2023, avec un montant similaire attendu pour 2024. Cependant, des mesures de réduction budgétaire menacent désormais de réduire ce montant à zéro, compromettant de nombreux projets d’infrastructures.
En 2024, plus de 400 collectivités ont soumis des projets dans le cadre du 7ème appel à projets "aménagements cyclables". Si le gel des financements est confirmé, ces collectivités risquent de ne recevoir aucun soutien financier pour leurs projets, mettant en péril le développement de pistes et parkings vélos.
Selon une étude du CNAM, l'usage du vélo permettrait d'éviter 2 000 décès par an en France, tout en représentant un gain d'un euro en coût social pour chaque kilomètre parcouru.
Le secteur des transports reste le plus gros émetteur de gaz à effet de serre en France, représentant 34 % des émissions nationales. Promouvoir le vélo comme alternative de transport pourrait réduire cette empreinte carbone.