Le plan prévoyait un financement annuel de 250 millions d’euros pour favoriser les déplacements à vélo. Cet investissement devait permettre d'atteindre plusieurs objectifs clés :
Cependant, le gel du budget prévu pour 2024, et probablement pour 2025, inquiète les collectivités locales et les associations d’usagers. Sans ces subventions, de nombreux projets sont en suspens, freinant la création d’infrastructures cyclables sécurisées.
En France, le transport représente la principale source d’émissions de gaz à effet de serre. Favoriser le vélo est une des solutions les plus efficaces pour réduire cette empreinte. Une augmentation de la part modale du vélo contribue à :
Chaque année, près de 3000 personnes perdent la vie sur les routes en France. Des infrastructures adaptées, telles que des pistes cyclables séparées des voies automobiles, créent un environnement plus sûr pour les cyclistes. Sans investissement continu, ces aménagements cruciaux risquent de rester au point mort.
Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre François Bayrou a affirmé que le plan vélo serait prolongé en 2025. Cependant, les détails restent flous :
En parallèle, une consultation en ligne sur les mobilités propres a été lancée. Ce processus, d’une durée de six semaines, pourrait permettre d’intégrer les avis des citoyens et des acteurs locaux. Cependant, il reste à voir si ces propositions seront suivies d’actions concrètes.
Les aides à l’achat de vélo jouent un rôle déterminant pour inciter les Français à adopter ce mode de transport. Actuellement, deux dispositifs principaux existent :
Ces aides devraient théoriquement être prolongées après le 14 février 2025. Toutefois, les retards budgétaires suscitent des inquiétudes parmi les professionnels de la filière.
La construction d’infrastructures cyclables sécurisées est le fondement d’un usage accru du vélo. En ce sens, les ambitions du plan initial étaient ambitieuses : atteindre 100 000 km de voies cyclables en 2030. Mais ces projets dépendent étroitement des financements publics et de la volonté politique.
Des infrastructures de qualité encouragent davantage de personnes à adopter le vélo comme moyen de transport principal. Cela peut entraîner :
La création d'offres de stationnement sécurisé et d'aménagements cyclables adaptés contribue à lever les deux principaux freins à l’utilisation du vélo, à savoir la peur du vol et celle de l’accident. Lorsque les cyclistes disposent de parkings sûrs et d'infrastructures dédiées, ils se sentent davantage en confiance pour utiliser leur vélo au quotidien. Cela favorise le report modal, incitant ainsi plus de personnes à opter pour le vélo comme alternative aux modes de transport traditionnels, réduisant ainsi la circulation automobile et ses impacts négatifs sur l'environnement et la santé publique.
Pour que le plan vélo puisse réellement porter ses fruits, plusieurs actions sont indispensables :
Un Investissement Stratégique pour le Vélo : Priorité aux Infrastructures
Espérons que les 50 millions d'euros annoncés seront utilisés pour financer des programmes essentiels tels que la construction d'itinéraires cyclables sécurisés et de parkings à vélo. Le programme AlvéolePlus, qui cofinance les frais de conseil en aménagement et la construction de parkings à vélo, a prouvé son efficacité et est très apprécié des bénéficiaires. Si les fonds dépassent les 50 millions, il serait pertinent de privilégier les leviers de report modal les plus efficaces. En effet, bien qu'une aide à l'achat de vélos puisse être utile, il est facile de trouver des vélos d'occasion à des prix abordables, rendant cette aide moins essentielle. À l'inverse, la création de pistes cyclables sécurisées et de parkings adaptés représente un véritable "game changer". Ces infrastructures sont les véritables catalyseurs du passage au vélo, en rendant son usage plus sûr et plus pratique au quotidien.
Malgré les incertitudes actuelles, le plan vélo reste un outil stratégique pour accélérer la transition écologique et promouvoir les mobilités douces. Toutefois, il ne pourra réussir qu’avec un engagement politique fort et des financements à la hauteur des ambitions affichées. Espérons que les décisions futures permettront de remettre en selle cette initiative essentielle pour l’avenir de nos territoires.