Dans un contexte où la mobilité durable gagne en importance, le vélo devient un mode de déplacement privilégié, particulièrement en milieu urbain dense. Cette tendance s'observe à travers une augmentation significative du nombre de cyclistes dans les rues. En effet, entre 2019 et 2022, l'usage du vélo a progressé de 52% (Vélo & territoires).
Cette transition vers le vélo soulève de nouveaux défis, notamment en ce qui concerne le stationnement. En effet, l'absence d'infrastructures adaptées compromet la sécurité des vélos et dissuade certains utilisateurs potentiels. Cette situation met en lumière la nécessité de développer des solutions de stationnement adéquates pour encourager l'usage du vélo en ville, sur la chaussée, mais également au sein des espaces privés.
Parallèlement à cette évolution, on constate une hausse du prix des vélos qui ne sont plus mécaniques, mais à assistance électrique, avec la possibilité de transporter ses enfants, du matériel etc.
La peur de se faire voler son vélo est d’autant plus forte que l’on investit beaucoup dans cet engin de déplacement qui n’est plus juste un objet de loisir, mais un outil de déplacement dont vous avez absolument besoin pour vous déplacer. La crainte du vol, faute d’infrastructures de stationnement adapté chez soi, est un frein majeur au report modal.
Face à ces enjeux, les municipalités et les acteurs privés doivent redoubler d'efforts pour proposer des infrastructures de stationnement sécurisé pour les vélos. Des initiatives telles que la construction d’abris vélos sécurisés, les parkings surveillés ou les espaces de stationnement dédiés dans les immeubles résidentiels sont essentiels pour favoriser l'utilisation quotidienne du vélo.
Il est donc devenu impératif d'intégrer la question du stationnement vélo dans la planification urbaine, en accordant une attention particulière à la conception d'espaces sécurisés et accessibles. Cette démarche contribuera à promouvoir une mobilité durable et à créer des villes plus agréables à vivre pour tous leurs habitants. Le gouvernement ne s’y est pas trompé et a investi massivement dans le développement d’infrastructures cyclables.
De même, les industriels ont perçu cette tendance et l’augmentation exponentielle du marché. De plus en plus d’entreprises ont en effet développé des gammes entières d’équipements de stationnement vélo (rien que sur le site du programme de subvention Alvéole+ porté par la Fédération des Usagers de la Bicyclette, on dénombre pas moins de 120 fournisseurs).
L'intégration de plus en plus systématique du vélo dans nos déplacements du quotidien et les politiques locales transforme donc littéralement la bicyclette en petite reine des opportunités d’investissement.
En effet, en investissant dans des infrastructures de stationnement vélo sécurisées et accessibles, les collectivités, les entreprises et les particuliers démocratisent et banalisent ce moyen de déplacement qui est adopté chaque jour par davantage de monde. Cela crée des besoins toujours plus grands d’infrastructures dédiées… En d’autres termes, l’investissement dans le vélo augmente son usage et crée un besoin pour un écosystème plus important, donc à nouveau des investissements… la boucle est bouclée.
Ce marché étant novateur en France, nous ne disposons malheureusement pas aujourd’hui d’études précises sur le retour sur investissement des projets d’aménagement de stationnement vélo.
On pourrait se risquer à une comparaison avec le marché du stationnement automobile en mesurant par exemple l’impact de l’existence d’une place de stationnement automobile sécurisée dans la valorisation d’un bien immobilier. Cependant, en milieu urbain dense, c’est une fausse piste.
En effet si l’on prend l’exemple de Paris, 55,4% des ménages n'ont pas de voiture (source APUR). Donc dans plus de la moitié des cas, une place de parking automobile n’apportera aucune valeur ajoutée au futur acquéreur de l’appartement.
Autre indice, face au faible taux d’équipement des parisiens en automobile, certains exploitants de parking auto tels qu’Effia ou encore Indigo transforment même des places automobiles en place de stationnement vélo. Ce qui dans les années 2000 n’était alors qu’une initiative durable appréciée dans les réponses à appels d’offres est devenue, depuis la crise COVID, une stratégie de diversification des activités. En effet, les multiples confinements ont vidé les parkings publics, privant les exploitants de leur recette d’exploitations pendant de longues périodes. La nécessité de se réinventer n’a jamais été aussi pressante et les exploitants ont commencé à envisager la bicyclette comme un nouveau moyen de subsistance.
En l’absence d’espaces adaptés, certains cyclistes ont pris pour habitude de garer leur vélo dans leur cave. Ces espaces souvent peu pratiques d’accès, exigus et parfois humides et mal aérés sont bien souvent des minicavernes d’Alibaba très appréciées par les futurs acquéreurs d’un appartement. À défaut de disposer d’un local vélo sécurisé en rez-de-chaussée, ils pourront ranger leur vélo dans leur cave. D’après une enquête d’Ulys immobilier En moyenne, une cave bien conçue peut augmenter la valeur de votre bien de 1 à 2 % lors de la vente. Par défaut, on considère qu’une cave classique vaut 1 000€/m² à 1 500€/m² selon ses qualités. Il n’est pas incohérent de penser qu’un local vélo sera aussi bien valorisé.
La façon la plus efficace d’évaluer la valeur d’un bien/service reste toutefois encore de l’approcher du point de vue de la demande et du marché existant.
On pourrait partir de l’exemple des abris Véligo pris d’assaut grâce à leur prix très attractif d’environ 30€/an pour les non-abonnés Navigo et gratuit pour les abonnés Navigo. Cependant, des prix si bas ne nous permettent pas de calculer une véritable tendance.
Des sociétés comme 12.5 ont construit leur modèle économique sur le pari gagnant que les cyclistes étaient prêts à louer des places de stationnement pour leur vélo. Les prix varient d’un garage à un autre et selon le type de vélos à garer (cargo, électrique, etc.). Exemple dans le 16ᵉ 24€/mois, 18€/mois dans le 10ᵉ, 36€/mois rue Rambuteau.
Le prix va de pair avec la tension en stationnement du quartier sur la voie publique et dans les espaces privés. Et cela fonctionne, fin d’année dernière la start-up a levé 3,5 millions d’euros ! A ce sujet, pour information la mairie de Paris finance jusqu'à 50% de votre abonnement de stationnement vélo.
Si vous disposez d’une hauteur suffisante et que vous pouvez faire entrer les cyclistes par la longueur de la place de stationnement, vous pouvez ranger jusqu’à 20 vélos sur une place de parking automobile. A raison de 36€/mois rue Rambuteau par place vélo (source 12.5) cela signifie que vous pourriez gagner 720€/mois là où le coût de location mensuel d’une place dans le parking Indigo le plus proche est de 239€/mois…
En partant de ce rapide calcul, on peut estimer que parier sur le vélo rapporte 3 fois plus que le business de location de places automobiles.
Bien sûr, le calcul n’est pas aussi évident et il faut apprécier la plus-value d’une place vélo au regard de sa configuration, son emplacement, la facilité d'accès à vélo et la sécurité, sans oublier d’évaluer la demande locale pour les espaces de stationnement pour vélos, et les installations connexes. A l'équation il faut également ajouter le coût d'aménagement qu'il vous faut amortir sur la durée. Sur ce sujet, Clap vélo est disponible pour vous fournir plans et chiffrage, contactez moi en cliquant ici.
Par ailleurs, si vous faites entrer dans le parking 24 cyclistes à la place d’un seul automobiliste, vous créerez davantage de flux dans le parking, donc d’ouvertures de porte et de passage. Cela engendre mathématiquement plus de maintenance préventive et curative. Sans compter le risque de squat si vous fournissez un accès au parking par la grande porte où passent déjà les voitures. Le mieux quand cela est possible est de privilégier le passage des cyclistes par une porte connexe ou bien désolidariser les deux ouvrants du portail afin que l'un des deux seulement s'ouvre lorsqu'un cycliste commande l'ouverture de la porte. Cela n'empéchera pas un cycliste d'utiliser deux place vélo mais cela les empèchera de rentrer en voiture.
Cependant, le coefficient multiplicateur n’est pas directement proportionnel au nombre de passages. Par ailleurs si la configuration de la place et ses dimensions vous permettent d'y installer 24 places vélo alors même en considérant ces surcoûts, l’écart de bénéfice de stationnement entre les deux modes reste important rapporté à la surface au sol de l’un et l’autre.
Pour faire bien les choses, il faudrait comparer les prix de location ou de vente d'appartements similaires avec ou sans parking à vélos, mais nous n'avons pas encore assez de recul pour produire des études fiables sur le sujet.
Par contre, certains signes ne trompent pas. En effet, de plus en plus de professionnels de l’immobilier mentionnent maintenant la présence d’un local à vélo dans leur annonce et certains envisagent d’ajouter ce critère dans les filtres de recherche.
C’est d’ailleurs assez logique. Si le vélo est votre moyen de déplacement privilégié, notamment pour effectuer votre trajet domicile-travail, il est normal que vous soyez attentif à la présence d’un local à vélo sécurisé et pratique lorsque vous cherchez un appartement.
Clap vélo prend le pari que bientôt dans les zones urbaines denses où il devient complexe de circuler en voiture, les places vélos propres, pratiques et sécurisées deviendront des atouts considérables lors de la vente ou la location d’un bien immobilier. Si vous souhaitez anticiper dès à présent cette tendance en profitant qui plus est de subventions avantageuses prenant en charge mes services de conseil et 50% du montant du projet, cliquez ici.